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 Oggetto del messaggio: Re: Il Soleil Royal e le vicende storiche del suo tempo
MessaggioInviato: 07/12/2010, 21:06 
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La Bataille de Barfleur

Le départ de la Flotte de Brest est prévu pour le 25 avril, car le rassemblement des navires hollandais n'est prévu que pour le début mai, et ne doivent rejoindre l'escadre anglaise que vers le 23 mai, il faut donc agir par surprise et stopper cette jonction. En fait le créateur du projet n'avait pas été informé que ce rassemblement avait déjà eu lieu le 23 avril. Tourville n'a de cesse de formuler tout une multitudes de raisons suffisantes et justifiées pour annuler cette opération en vue d'un échec certain, ce qui lui vaudra d'être qualifié de manque de courage.

A cause de toutes ces défaillances, c'est seulement le 12/05/1692 que Tourville quitte Brest à bord du SOLEIL ROYAL, navire amiral, avec seulement 39 bateaux.

Il doit être rejoint au large de Ouessant par les navires de D'Estrées, de Villette et de Chateaurenault et ainsi obtenir une flotte d'au moins 70 navires puis enfin rejoindre les troupes à St Vaast la Hougue. Seuls les 5 vaisseaux de Villette pourront rejoindre Tourville le 26, totalisant alors une flotte de 44 vaisseaux et 11 brûlots (3114 canons et 20900 hommes dont de nombreux inexpérimentés).

Après avoir louvoyé en Manche contre une brise de NE, la flotte alliée peut enfin progresser dans l'Est grâce à une brise de Suroît. La flotte ennemi sous le commandement de l'Amiral Russel, a elle aussi appareillé de Sainte Hélène, l'ennemi compte 99 navires (63 anglais commandés par Russel, le successeur de Herbert, et 36 hollandais commandés par Van Almonde) avec frégates et brûlots (7154 canons et 53463 hommes).

C'est le 29 mai que les 2 antagonistes vont se rencontrer en vue du Cotentin à quelque 20 milles au NE de la pointe de Barfleur.

Au petit matin, les éclaireurs respectifs annoncent aux navires amiraux la situation et le nombre d'adversaire qu'ils devront affronter. Face à l'ampleur de la force déployée par l'ennemi, Tourville ordonne de prendre la formation en ligne de bataille. Ce qui prend beaucoup de temps à cause des vitesses différentes de chaque bâtiment. L'avant garde de 14 vaisseaux au Sud, 2è et 3è division, est dirigée par le marquis d'Amfreville sur l'AMBITIEUX qui a sous ses ordres le marquis de Nesmond sur le MONARQUE et le Comte de Relingues sur le FOUDROYANT. Le corps de bataille de 16 vaisseaux au centre est mené par Tourville à bord du SOLEIL ROYAL. Et l'arrière garde de 14 vaisseaux au Nord, 1ere et 4è division, est sous les ordres du vice-amiral Gabaret sur l'ORGUEILLEUX, du marquis de Coëtlogon sur le MAGNIFIQUE et le contre-amiral Pannetié sur le GRAND. La brise est faible mais du SW, permettant au SOLEIL ROYAL et les siens de se laisser porter vers l'ennemi.

Le SOLEIL ROYAL fait face au BRITANNIA (navire amiral de la flotte ennemie, sur lequel se trouve l'amiral Russel), chacun de ses chefs de division en fait de même face à l'ennemi qui lui est opposé. Le vent est tombé et les gros vaisseaux doivent se faire remorquer par leur chaloupes vers l'ennemi.

Entre temps le trio organisateur basé à St Vaast ayant pris connaissance de l'ampleur de la flotte anglo-hollandaise envoient un contrordre à Tourville pour se replier et annuler le combat, mais hélas lorsque le navire porteur du message arrive aux environs de 10heures le 29 mai, la bataille est sur le point d'être engagée, il est trop tard pour reculer et Tourville craint le déshonneur. L'adversaire est alors à portée de mousquet, l'ennemi est surpris par ce comportement de Tourville, considéré comme un trait de folie. Chacun attend le coup d'envoi de l'autre, quand un des navires hollandais impatient et inquiet de la tactique des français, s'attaque au SAINT LOUIS.

Il est 10h du matin le 29/05/1692 la bataille est engagée d'un bout à l'autre de la ligne de combat. Le but de Tourville est de causer un maximum de dégâts chez l'adversaire.

En tête du corps de bataille le SOLEIL ROYAL se trouve face à 3 navires ennemis le BRITANNIA, le LONDON et le SAINT ANDREW, tous 3 armés de 100 canons et 3 ponts, ils tentent de l'aborder en vain. Le SOLEIL ROYAL résiste assidûment. A ce moment l'avantage se trouve du côté français le gréement du SOLEIL ROYAL a beaucoup souffert mais pas hors d'usage. L'avant garde hollandaise est persécutée de son côté, et le centre ennemi commence à fléchir. Vers 14 heure une brise de NW se lève et favorise la remontée de 25 vaisseaux anglais qui tentent de couper la ligne française afin de la prendre entre 2 feux, et en milieu d'après-midi l'ennemi a presque réussi à encercler la flotte française. Le GRAND, le MAGNIFIQUE et 2 autres navires réalisant la manœuvre viennent à la rescousse et entraînent l'ennemi vers le Sud, lorsque les anglais réalisent la stratégie, il est trop tard, trop éloignés, il n'ont plus d'utilité au sein de l'action. Depuis le début du combat le SOLEIL ROYAL est la cible à abattre par l'ennemi qui s'acharne dessus, afin qu'il ne succombe pas après ces 5 heures de bataille, plusieurs bâtiments de l'arrière garde se portent à son secours. Vers 16h le renversement de marée, oblige Tourville à signaler à sa flotte de mouiller. L'ennemi lui tarde à en faire autant et dérive vers l'Est le mettant alors de portée de canon, il cesse le feu. Seuls la division d'Asby, poursuivants du GRAND mouillent l'ancre à temps. Après une courte trêve Tourville fonce contre le centre de la ligne anglaise, et la lutte reprend autour du SOLEIL ROYAL assisté par l'escadre bleue de l'avant garde du Marquis de Coêtlogon. Vers 8h30, la visibilité étant très atténuée à cause du brouillard, Tourville fait mouiller à nouveau son navire, puis vers 9heure le brouillard s'atténuant la lutte reprend. Plusieurs brûlots sont dépêchés contre lui mais arrêtés par ses chaloupes.

Russel désespéré de ne pouvoir venir à bout du SOLEIL ROYAL, décide de renoncer à la lutte, lève l'ancre, et, poussé par la marée, laisse dériver ses navires.

La flotte hollandaise menée par Van Almonde décide d'en faire autant. Mais lorsqu'ils mouillent enfin ils ont beaucoup dérivé et se trouvent donc très éloignés du centre français et encore plus de leur arrière garde qui, elle, avait suivi Pannetié au SW et y avait largué son ancre.
Les poursuivants isolés du reste de leur flotte craignent le jusant qui les porterait vers l'ouest et risque de les éloigner encore plus de leurs alliés, divisant complètement l'unité de combat. Ils décident donc de couper leurs amarres et de se laisser porter par le flot qui les conduirait vers l'Est et donc les rapprocherait de leurs partenaires. Mais pour ce faire les navires anglais doivent passer entre la ligne française. Se laissant ainsi dériver vers l'Est, ils sont canonnés par tous les vaisseaux et en particulier le MAGNIFIQUE, le ST PHILIPPE et bien sur le SOLEIL ROYAL. L'ennemi perd donc dans cette manœuvre 2 vaisseaux et 2 de ses amiraux. Vers 22 heures, l'ennemi se retire du champ de bataille après 12 heures d'acharnement pour anéantir la flotte française à 99 contre 44.

Au soir de cette glorieuse défense, la flotte française n'a perdu aucun navire malgré l'inégalité des forces et a affligé à l'ennemi de grandes pertes dont environ 5000 hommes, 2 vaisseaux (1 coulé, l'autre incendié) et la majeure partie de ses brûlots.

Pas un des vaisseaux de Tourville n'a péri outre les pertes humaines et tous sont encore en état de naviguer mais ils ont subi des dégâts et le SOLEIL ROYAL, l'HENRI et le FORT sont très endommagés et doivent être réparés d'urgence, mais il n'y a pas un port où se réfugier, les fortifications de Vauban à Cherbourg ayant été détruites par Louvois (ministre de Louis XIV) pour de nouvelles fortifications. Vers 1heure du matin le 30 mai Tourville tente de profiter du jusant pour passer le Raz Blanchard, une brise d'Est se lève et favorise son éloignement de l'ennemi toujours en nombre. De son côté, à la tête de 6 vaisseaux peu endommagés Nesmond commandant du MONARQUE, fait route vers la Hougue. Il laisse au mouillage le BOURBON et le SAINT LOUIS trop lents et repart pour le Havre de Grâce où il en laisse 2 autres, et parvient à regagner Brest en longeant les îles britanniques avec ses derniers vaisseaux, l'ORGUEILLEUX, le SOUVERAIN et l' ILLUSTRE.

Tourville met donc le cap à l'Ouest, arrivé devant Cherbourg il ne peut songer à séjourner dans cette rade car l'ennemi n'est pas loin derrière, il lui faut donc passer le Raz Blanchard où l'ennemi n'osera pas le suivre, il préférera contourner les Casquets et donc perdra une marée laissant le temps à la flotte française de rejoindre Brest où elle pourra alors être défendue. Le pilote s'est trompé sur l'heure de la marée, et surpris par le flot les renvoyant vers le NE, 13 vaisseaux ne parviennent pas à passer et sont obligés de mouiller. 22 navires parviennent tout de même à rejoindre St Malo.

Tourville quitte le SOLEIL ROYAL percé de toute part, monte sur l'AMBITIEUX et amène 10 navires (l'AMBITIEUX, le MERVEILLEUX, le FOUDROYANT, le MAGNIFIQUE, le TONNANT, le ST PHILIPPE, le TERRIBLE, le FORT, le FIER et le GAILLARD) poussés par le courant le long de la côte nord du Cotentin et les conduit au mouillage de St Vaast la Hougue le 31 mai au soir, où il compte sur la protection des troupes de Jacques II et du maréchal de Bellefonds.

Fonte: Wikipedia

continua . .


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 Oggetto del messaggio: Re: Il Soleil Royal e le vicende storiche del suo tempo
MessaggioInviato: 07/12/2010, 21:57 
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La fin du Soleil Royal

En trop mauvais état pour poursuivre leur route, Le SOLEIL ROYAL, l'ADMIRABLE et le TRIOMPHANT doivent s'échouer à la côte de Cherbourg le soir du 30 mai, suivis quelques heures plus tard par l'Amiral Ralph Delaval à bord du HMS ROYAL SOVEREIGN, qui vient d'être rejoint par une escadre toute fraîche. Delaval monte sur le SAINT ALBAN dont le tirant d'eau est moindre, suivi par le RUBIS et 2 brûlots se prépare à attaquer les vaisseaux français dans leur retraite.

Les marins du SOLEIL ROYAL les repoussent à coups de canon aidés par le canon et la mousqueterie de la milice bourgeoise de Cherbourg. Delaval revient le lendemain avec toutes ses chaloupes qu'il avait fait armer pour servir d'escorte aux brûlots. Un des brûlots parvient à accrocher l'arrière du SOLEIL ROYAL. Le 3 mâts s'embrase, le feu se propage à ses munitions, et le fait sauter avec tout son équipage à la Pointe du Hommet (aujourd'hui sous l'Arsenal). L'ADMIRABLE lui est échoué et sabordé, Delaval envoie deux de ses navires l'achever, ils ne trouveront plus à bord que morts et blessés. L'équipage valide a regagné la terre. Le TRIOMPHANT (144 pieds de longs et 80 canons) est incendié également.

Les habitants locaux se portent au secours dans des barques et chaloupes pour en sauver les équipages, le TRIOMPHANT à l'entrée du port et l'ADMIRABLE devant Tourlaville. Sur tout l'équipage du SOLEIL ROYAL apparemment seul 1 homme est sauvé. Sur les 547 hommes à bord du TRIOMPHANT, 200 ont trouvé la mort.

Les divisions anglaises et Hollandaises se regroupent vers la Hougue.

Le désastre de la Hougue

A Saint Vaast , le trio organisateur décide de sauver les agrès et les équipages des vaisseaux que Tourville a conduits à St Vaast et les 2 abandonnés par Nesmond, ils sont alors échoués (6 à la côte derrière le fort de la Hougue et 6 échoués sur la côte de l'Ilet de Tatihou) puis délestés. Après quoi des chaloupes armées sont envoyées pour éloigner l'ennemi et l'empêcher de les brûler. Echec, car les moyens déployés sont dérisoires face à ceux déployés par l'ennemi, dés le 2 juin, l'ennemi s'attaque au TERRIBLE abandonné, le pille et le brûle. Forts de ce succès ils reviennent vers Tatihou et embrasent tour à tour l'AMBITIEUX, le FOUDROYANT, le MAGNIFIQUE, le MERVEILLEUX et le SAINT PHILIPPE. Et le lendemain 3 juin, ils reviennent à l'attaque et incendient les derniers vaisseaux (le BOURBON, le FORT, le FIER, le GAILLARD, le SAINT LOUIS et le TONNANT) sous les yeux indifférents de Jacques II et de l'Amiral de Bellefonds.

Dés le lendemain de la bataille, Louis XIV ordonne une vaste entreprise de récupération sur les épaves (notamment des canons) et les coques sont dépecées pour ne pas gêner la navigation. En 1693, les particuliers qui auraient volé ces épaves sont poursuivis.

En 1693 Tourville est promu Maréchal de France et il est placé au commandement d'une armée navale de 3 escadres de chacune 29 vaisseaux, en y ajoutant frégates, flûtes et brûlots il est à la tête d'une flotte de 145 bâtiments.

Les autres Soleil Royal

La Marine française eut 2 autres SOLEIL ROYAL. En 1693 on donne ce nom au FOUDROYANT en cours d'armement à Brest pour reprendre la marque de Tourville. Par la suite il reprend son nom de FOUDROYANT. Le 3eme construit en 1749, périt à la Bataille des Cardinaux le 21/11/1759, sabordé et brûlé par son équipage afin de ne pas le laisser à l'ennemi.

Près de trois siècles ont passé. Bien que la plus part des épaves de la baie de St Vaast aient été connues des locaux, pêcheurs ou plongeurs, ce n'est dans les années 1980 que 5 épaves de la bataille de la Hougue sont officiellement inventées au SE de Tatihou puis déclarées au DRASSM en 1985.

Quant au SOLEIL ROYAL, il serait aujourd'hui sous le parking Caïman à l'arsenal de Cherbourg.

Dans les années 1982/1983, une barge hollandaise lors d'un dévasement remonte des boulets et quelques objets. Au vu des informations concernant l'épave et son éventuelle position il semblerait qu'il s'agisse bien du vaisseau royal de Louis XIV. Le 1er Groupe de Plongeurs Démineurs (GPD) y plonge donc et en creusant, retrouve des morceaux important de l'épave et notamment une pièce de bois d'environ 7m et de plusieurs tonnes.

Cette pièce est aujourd'hui entreposée dans le Bassin Charles X, à proximité du poste d'Accostage du VULCAIN (bateau militaire actuel).

D'après les dernières informations, la totalité de l'épave ne serait pas enfouie comme on l'a longtemps pensé mais serait envasée en bordure du Parking.


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 Oggetto del messaggio: Re: Il Soleil Royal e le vicende storiche del suo tempo
MessaggioInviato: 07/12/2010, 22:19 
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Anne Hilarion de Costentin (ou Cotentin), comte de Tourville

Anne Hilarion de Costentin (ou Cotentin), comte de Tourville, est un vice-amiral et Maréchal de France, né le 24 novembre 1642 à Paris et mort le 23 mai 1701 à Paris.

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Au service de Louis XIV

Tourville est issu de la noblesse normande : sa mère est née La Rochefoucauld et son père sert le prince de Condé.

Né à Paris, ou au château familial de Tourville, il est baptisé le 24 novembre 1642 à Paris. Comme sa famille a participé à la Fronde et son père étant mort alors qu'il est âgé de cinq ans, Anne Hilarion de Costentin intègre à 14 ans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, où il montre rapidement sa bravoure face aux pirates barbaresques. Fin 1666, sa notoriété lui vaut de rejoindre la marine française comme capitaine de vaisseau et commandant d'un vaisseau de ligne. Il croise alors en Méditerranée, participe à l'expédition de Candie (1669), protège le commerce français et s'oppose aux Turcs. Quand la guerre de Hollande éclate, il rejoint la Flotte du Ponant et l'escadre d'Estrées. Il brille à la bataille de Solebay avant de prendre part aux combats contre l'amiral hollandais Michiel de Ruyter en 1673. Il retourne au Levant en 1675 pour y livrer une guerre de course. Suite à ses succès, il est nommé chef d'escadre en octobre 1679, à 37 ans.

En 1676 après deux nouvelles passes d'armes avec Ruyter, il démontre à Palerme ses capacités de chef de guerre. Son plan d'attaque permet la victoire de l'escadre commandée par Abraham Duquesne sur l'escadre hispano-hollandaise qui s'est réfugiée dans le port sicilien. Trois vaisseaux hollandais sont détruits. Auréolé de cette victoire et proche ami de Colbert, la carrière de Tourville s'accélère à partir de 1680. Il est nommé lieutenant général en 1682, puis vice-amiral en 1689, mais est de fait amiral et commandant de la marine française, d'Estrées ne prenant plus la mer.

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Bataille de Béveziers

Tourville n'est pas seulement un chef de guerre, il s'intéresse et participe de près à la gestion de la marine. Il intervient dans la construction et l'architecture navale, sur la logistique et la formation des marins et des officiers de marine. Il propose notamment d'utiliser des maquettes de vaisseaux pour l'instruction. Il est secrètement consulté par Seignelay sur tous les aspects de la marine, y compris sur les promotions des officiers. Il n'eut de cesse de conseiller au ministre de promouvoir des gens de mer. Il participe également aux négociations en Méditerranée et y remporte de nombreux succès (prise de Gênes en 1685, bombardement de Tripoli en 1686). Mais, c'est avec la guerre de la ligue d'Augsbourg qu'il écrivit les plus belles pages de sa carrière.

« Tourville possédait en perfection toutes les parties de la marine, depuis celle du charpentier jusqu'à celle d'un excellent amiral » — Saint-Simon

En 1688 dans la Manche, il s'empare de cinq vaisseaux hollandais. Le 10 juillet 1690 et les jours suivants, Tourville commande l'armée navale française qui disperse la flotte anglo-hollandaise au Cap Béveziers (appelé Beachy Head par les Anglais). Cette bataille est la victoire la plus éclatante de toute l'histoire de la marine française sur les Anglais, et même la seule dans la Manche. Ayant fait subir de lourdes pertes aux coalisés, Tourville peut alors occuper la mer et protéger les côtes françaises. Cependant, Louis XIV fut déçu car Tourville n'exploita aucunement son succès (il était censé soutenir un débarquement du prétendant Jacques II en Irlande, qui fut battu) et, selon certains historiens, cette victoire sans suite fut ce qui détourna Louis XIV de continuer à investir beaucoup dans sa marine.

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Bataille de la Hougue

Dans le but de couvrir le débarquement des troupes de Jacques II d'Angleterre, Louis XIV le charge à nouveau, en 1691, du commandement de la marine. La campagne du Large ne fut l'occasion d'aucun grand combat naval, mais Tourville parvint à s'emparer de onze bâtiments marchands et de leur escorte. À cette nouvelle, l'amiral Russel, commandant une flotte de 84 vaisseaux, lui donne la chasse. Jouant au chat et à la souris, profitant du vent, Tourville lui échappe et se réfugie près des côtes alors que Russel perd quatre vaisseaux et 1 500 hommes d'équipage dans une violente tempête.

Le 29 mai 1692 à Bataille de Barfleur, à un contre deux, l'escadre du Levant commandée par d'Estrées n'ayant pu rejoindre à temps l'escadre du Ponant, il fait jeu égal avec la flotte coalisée et parvient au prix de combats acharnés et de manœuvres habiles à ne perdre aucun bâtiment. Cependant, dans leur retraite, les vaisseaux avariés sont ralentis, victimes d'une inversion du courant et doivent se réfugier à Cherbourg et à Saint-Vaast-la-Hougue. Au cours de la bataille de la Hougue, Tourville ne peut empêcher la destruction de 15 vaisseaux, échoués, dont le vaisseau amiral le Soleil Royal, le plus beau et le plus célèbre de tous les vaisseaux de la flotte de Louis XIV.

En 1693, il peut venger la défaite de la Hougue en s'emparant du convoi de Smyrne (bataille de Lagos). Il rafle ou détruit 80 navires marchands et inflige aux coalisés une perte de 30 millions de livres. Tourville se retrouve à la tête d'une armée navale de 93 vaisseaux et est fait maréchal de France. Il participe cette même année à sa dernière campagne maritime, en Méditerranée, avec les sièges de Palamos et Livourne. Il partage ses dernières années entre Provence, Saintonge et Aunis d'où il organise la défense des côtes françaises. Il meurt à Paris en mai 1701.

Mariage et descendance

1690, Anne Hilarion de Costentin de Tourville épouse Louise-Françoise d'Hymbercourt, fille d'un riche fermier général et veuve d'un cousin germain de Colbert, mariage qui sera cependant malheureux.

Ils eurent une fille Luce-Françoise, dame du palais de la duchesse de Berry, qui épousa en 1714 Guillaume-Alexandre de Galard de Béarn, comte de Brassac, colonel du régiment de Bretagne (mort en 1768). De cette union naquit Anne-Hilarion de Galard de Brassac dit comte de Béarn, qui s'unira avec Olympe de Caumont La Force et auront quatre enfants dont Alexandre de Galard, marquis de Cugnac, qui épousera en 1768 Anne-Gabrielle Potier de Novion.


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 Oggetto del messaggio: Re: Il Soleil Royal e le vicende storiche del suo tempo
MessaggioInviato: 08/12/2010, 17:44 
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Complimenti jack.aubrey per il lavoro svolto nel mettere in risalto la parte storica di questo stupendo Soleil Royal.
L'impero di Luigi XIV mi ha sempre affascianto...posso sapere dove ti sei documentato cosi' minuziosamente...
Diestro grandi battaglie la storia mi insegna che ci sono sempre grandi uomini.
Ciao grazie 1000 claudia


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 Oggetto del messaggio: Re: Il Soleil Royal e le vicende storiche del suo tempo
MessaggioInviato: 09/12/2010, 10:25 
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claudia ha scritto:
L'impero di Luigi XIV mi ha sempre affascianto...posso sapere dove ti sei documentato cosi' minuziosamente ...
Ciao Claudia, le fonti sono state trovate principalmente su internet, in modo particolare sul sito di Wikipedia, ciao.


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 Oggetto del messaggio: Re: Il Soleil Royal e le vicende storiche del suo tempo
MessaggioInviato: 09/12/2010, 10:28 
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Jean-Baptiste Colbert

Credo siano doverose alcune righe anche su Colbert, visto l'importanza del personaggio nella marineria francese.

Jean-Baptiste Colbert (Reims, 29 agosto 1619 – Parigi, 6 settembre 1683) è stato un politico ed economista francese.

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La sua opera fu diretta principalmente ad accrescere la ricchezza del Paese, incoraggiandone lo sviluppo industriale e coloniale. Modernizzò le finanze pubbliche francesi, salvandole dalla bancarotta e facendo raggiungere il pareggio al Bilancio dello Stato, ma la sua opera risanatrice fu gravemente ostacolata dalle enormi spese belliche di Luigi XIV. Nel 1669 ottenne dal re la creazione del Ministero della Marina, carica di cui fu il primo titolare e che fece di lui il padre della moderna marina francese. La politica di Colbert è considerata una delle più genuine interpretazioni del mercantilismo.

I primi anni

Nato da una ricca famiglia di Reims che esercitava la mercatura dei panni, Colbert entrò nel servizio di Stato nel 1643, alle dipendenze del Louvois, influente ministro della guerra. La nomina pare fosse stata favorita dal fatto che uno zio era cognato del ministro. Dopo un periodo trascorso come ispettore divenne, nel 1645, segretario personale del ministro. Nel 1648 sposò la ricca ereditiera Marie Charron e, l'anno successivo, ottenne la nomina a consigliere di stato grazie al cardinale Mazzarino che prima di morire lo raccomandó al re Luigi XIV.

Mazzarino e la rapida ascesa

L'importanza dei suoi incarichi e la competenza a svolgerli, conquistarono a Colbert la fiducia del cardinale Giulio Mazzarino, primo ministro per conto della reggente Anna d'Austria e del piccolo Luigi XIV. Quando, a causa della Fronda dei principi, il cardinale italiano venne costretto a prendere la via dell'esilio (1651), nominò Colbert amministratore dei beni lasciati in Francia. Con il ritorno in trionfo del cardinale a Parigi (1653), la sua scalata verso i più ambiziosi traguardi ebbe un'ulteriore accelerazione: Mazzarino lo nominò, con il titolo di intendente, amministratore ufficiale del suo immenso patrimonio, uno dei più grandi dell'epoca (alla sua morte, nel 1661, ammonterà a quasi quaranta milioni di lire tornesi. Per stabilire un ordine di grandezza, il patrimonio del ricchissimo Colbert venne stimato attorno ai cinque milioni di lire, quello di Nicolas Fouquet ai quattro). Come è facile immaginare, la carica permise a Colbert di introdursi nei riservati meandri della finanza e dell'amministrazione statale. Nel 1659 contribuì alla repressione di rivolte in Normandia, Angiò e Poitou.

Morte di Mazzarino, presa di potere di Luigi XIV, vittoria su Fouquet

Giulio Mazzarino morì il 9 marzo 1661. A seguito di ciò, Luigi XIV prese ad esercitare direttamente le funzioni regie. Aveva, però, bisogno di validi aiutanti. Nel suo testamento, il cardinale gli raccomandava Colbert. Mazzarino aveva pure nominato il sovrano suo erede universale, a parte una forte dote lasciata alle nipoti e ad altri legati minori, anche a favore di Colbert, che si vide assegnare la casa in cui abitava. Quest'ultimo, forte della carica di amministratore dei beni del defunto, aiutò Luigi XIV a recuperarne una buona parte e ciò fece aumentare di parecchio la considerazione del futuro Re Sole nei suoi confronti.

Nei mesi successivi si aggravò lo scontro tra Colbert ed il sovrintendente alle finanze Nicolas Fouquet. Colbert ne aveva già denunciato la gestione - caotica e non priva d'ombre - delle finanze pubbliche francesi. Ora ne ottenne la disgrazia. Il re fece arrestare lo sfortunato sovrintendente a Nantes, il 15 settembre 1661. Si è spesso sostenuto che in ciò abbiano avuto un ruolo non lieve l'invidia e la gelosia di Luigi XIV verso Fouquet che - pare - avrebbe addirittura tentato d'insidiargli l'amante.

La politica di Colbert - Un uomo, tante cariche

Battuto ed incarcerato Fouquet, i progetti di Colbert e la sua politica riformatrice non ebbero più ostacoli. Nello stesso 1661 che aveva visto la caduta del sovrintendente, entrò a far parte del neo istituito consiglio delle finanze. Nel 1665 diventò controllore generale delle finanze (la carica di sovrintendente, come si vede, era stata soppressa), nel febbraio del 1669 eccolo ministro della real casa e, un mese dopo, come già accennato, alla guida del nuovo ministero della marina. Un poco alla volta, accumulò nelle sue mani quasi tutte le cariche di governo, a parte gli esteri e la guerra.

Riforme amministrative e finanziarie

Colbert creò un nuovo tipo di stato, governato dal centro, in cui gli aristocratici vennero estromessi dal governo delle province a favore degli intendenti, nuove figure di funzionari borghesi, nominati in base a criteri meritocratici e che dovevano al re la loro carriera. Venne modernizzata l'amministrazione finanziaria e ridotto il costo enorme connesso all'esazione dei tributi. Con modalità sbrigative vennero cancellati - o fortemente ridotti - i debiti dello stato privi di sufficiente giustificazione. Si cominciò a redigere un bilancio preventivo.
Colbert fallì nel proposito di rendere più equo il sistema fiscale, in parte per le forti resistenze che incontrava un simile proposito, in parte perché le continue guerre, in cui il Re Sole prese ad impegnarsi, mandarono nuovamente a picco i conti pubblici, tarpando le ali a riforme ambiziose. Riuscì però a ridurre la concessione di esenzioni ingiustificate e ad abrogarne un buon numero. Inoltre aumentò il peso della tassazione indiretta, a cui i privilegiati non potevano sottrarsi.

Il Colbertismo

Il mercantilismo è definito, in Francia, Colbertismo, in onore all'uomo che ne fu il maggior ispiratore. Alla base di questo particolare sistema di governare l'economia sta una considerazione molto semplice. Essendo la ricchezza di uno stato basata sulla quantità di moneta, è necessario, per arricchire il paese ed aumentarne la potenza, incrementare le esportazioni (apportatrici di nuova moneta) e diminuire le importazioni (che fanno perdere moneta a vantaggio dei concorrenti). Si tratta di un modo di pensare oggi ampiamente superato, anche se non del tutto. Per favorire le esportazioni, la produzione nazionale deve abbracciare il più alto numero possibile di settori merceologici e raggiungere in essi standard qualitativi così elevati da sbaragliare la concorrenza. Nel tentativo di raggiungere questi obiettivi, Colbert divenne il vero padre dell'industria francese del lusso.

Le Manifatture Reali

Le corporazioni frapponevano molti ostacoli all'apertura di nuove iniziative economiche. Colbert li aggirò creando le manifatture reali. Erano queste degli stabilimenti - a volte di proprietà della corona, più frequentemente di privati - a cui venivano concessi vari aiuti da parte dello stato che potevano variare dai semplici sgravi fiscali, alle sovvenzioni pubbliche, finanche alla concessione del monopolio in determinati settori.

Sorsero così le famose manifatture di Gobelins (arazzi) e Beauvais (tappezzerie), venne favorita l'industria della seta di Lione, si tutelarono gli inventori, si proibì l'emigrazione degli artigiani esperti, assumendone nel contempo dall'estero, come nel caso dei maestri veneziani esperti nella fabbricazione degli specchi e del vetro (causando veri incidenti diplomatici con la Serenissima Repubblica di San Marco che, "colbertista" già da secoli, non vedeva di buon occhio simili pratiche concorrenziali, facendo assassinare da sicari i maestri vetrai espatriati in Francia). Tutte queste industrie del lusso servivano, naturalmente, anche ai consumi della corte ed all'arredamento dei palazzi reali.

Lo stato intervenne pesantemente anche fuori dal settore del lusso, cercando di strappare ad inglesi, olandesi e fiamminghi il monopolio della produzione dei panni ed incoraggiando, per chiari motivi, l'industria metallurgica e delle armi (in quel periodo sorse la famosa fabbrica di Saint-Étienne).

A tutto questo si aggiunse l'imposizione di tariffe doganali tese a sfavorire le importazioni ed a favorire le esportazioni.

I controlli

Per garantire i già menzionati standard di qualità, che dovevano caratterizzare il prodotto francese e farlo preferire a quello dei concorrenti, le autorità stabilirono un complesso sistema di minuziosi regolamenti, che disciplinavano le varie tecniche di produzione. Far rispettare detti regolamenti, come informare il governo di progressi e necessità delle manifatture, era compito di un corpo di ispettori appositamente creato da Colbert. In caso d'infrazione, venivano previste varie pene, compresa la berlina. Vennero create in tutta la Francia commissioni per controllare la qualità della produzione delle fabbriche. I prodotti mal riusciti venivano esposti in pubblico con un cartellino che indicava il nome del responsabile. Dopo due errori i colpevoli venivano legati ed esposti al pubblico, e i funzionari invitavano la folla a insultarli. La pigrizia, la negligenza o la insubordinazione sul lavoro venivano punite con severità militare, anche con la fustigazione.

Le Ordonnances

Colbert esercitò anche una consistente attività legislativa. Tra le iniziative di maggior rilievo, vanno ricordate le quattro Ordinanze che, emanate tra il 1667 ed il 1681, estenderanno la loro influenza sul diritto francese fino alla rivoluzione ed oltre. In ordine cronologico, esse furono:

Ordonnance civile pour la réformation de la justice (1667), sulla riforma della giustizia civile, a cui si sarebbe ampiamente ispirato il Codice di procedura napoleonico;

Ordonnance criminelle (1670), sulla procedura penale, che stabiliva un sistema decisamente intimidatorio (ad esempio, regolava in maniera minuziosa l'uso della tortura);

Ordonnance du commerce (1673), il primo "codice di commercio" dell'era moderna. Stabiliva un regolamento generale del commercio di terra e venne redatta, sentito il parere delle varie corporazioni e delle giurisdizioni mercantili, con il determinante apporto personale del mercante parigino Jacques Savary, grande esperto di giurisprudenza commerciale. In suo onore è anche indicata come Code Savary;

Ordonnance de la marine (1681). Avente ad oggetto il commercio sui mari, era una rielaborazione delle consuetudini marittime, talmente perfezionata che non solo ispirò i legislatori napoleonici, ma pure i successivi codici della navigazione.

Marina e colonie

L'Ordinanza del 1681 è l'occasione per passare ad un altro aspetto di primaria importanza nella politica di Colbert, quello concernente la marina e le colonie. Colbert era intenzionato a ridurre gli esborsi che la Francia era costretta ad affrontare, poiché buona parte del suo commercio marittimo si svolgeva tramite navi straniere, soprattutto olandesi. Inoltre, per consentire al paese l'approvvigionamento a basso costo di materie prime e dotarlo di sbocchi commerciali protetti dalla concorrenza, sviluppò l'espansione coloniale francese e la marina da guerra. L'accento posto sull'espansione marittima intercontinentale era proprio di Colbert, poiché il Re Sole pensava praticamente solo a quella terrestre, in Europa.

La Marina militare e gli arsenali

In campo militare, si rammodernò l'arsenale di Tolone, se ne impiantò un altro a Rochefort, si crearono scuole navali a Rochefort, Dieppe, Saint-Malo. Con l'apporto di Vauban, vennero fortificati, tra gli altri, i porti di Brest, Calais, Dunkerque, Le Havre. Come si era fatto in altri settori, anche in quello delle costruzioni navali si fece ricorso all'ingaggio di esperti lavoratori stranieri, soprattutto tedeschi originari delle città facenti parte la Lega Anseatica.
Per garantire personale alla flotta, Colbert introdusse un sistema di leva. Ogni marinaio doveva svolgere sei mesi di servizio ogni tre, quattro o cinque anni, a seconda della classe cui era assegnato. Nei tre mesi seguenti la fine di ogni periodo d'imbarco, il marinaio avrebbe continuato a ricevere metà della paga. Il governo, inoltre, promise pensioni al personale di bordo. In breve, Colbert prese tutte le iniziative per rendere popolare la marina.
Per riempire i banchi di rematori, si ricorse alla costrizione. Esistono lettere di Colbert a giudici, per incoraggiarli a condannare alla galea il numero più alto possibile di criminali, compresi coloro per cui era prevista la pena di morte e raramente, alla fine della pena, il condannato al remo era liberato. Lo stesso destino incontravano mendicanti, contrabbandieri, coloro che avevano partecipato ad una rivolta, nonché schiavi africani, russi, turchi ed irochesi. Bisogna comunque notare che, all'epoca, praticamente tutte le marine praticavano simili politiche d'arruolamento per i rematori.
La Marina Francese ha pagato parte del suo debito alla memoria di Colbert dedicandogli, nel tempo, sei navi: una corvetta a vapore (1848), una nave da battaglia (1875), un cargo (1914), un dundee (1916), un incrociatore (1928), un incrociatore lanciamissili (1959).

La Marina mercantile e le Compagnie

Colbert incoraggiò pure la marina mercantile, imponendo tributi supplementari alle navi costruite all'estero e sgravi fiscali a quelle costruite in Francia. Analogamente alle leggi che proibivano l'emigrazione di lavoratori esperti, poi, si stabilì la condanna a morte per il marinaio francese che avesse servito su navi straniere.
Per sviluppare il commercio marittimo, si crearono porti franchi a Dunkerque, Marsiglia, Bayonne e, perché detto commercio si svolgesse in condizioni di relativa sicurezza, si combatté con decisione la pirateria.
Un ulteriore impulso al commercio su lungo raggio venne dalle compagnie privilegiate. Queste erano una creazione tipica dell'Età moderna, che ebbero nel Seicento il loro secolo d'oro. Venivano promosse dagli stati, per attrarre capitali privati a supporto di iniziative commerciali e coloniali. Ad esse lo stato concedeva potestà pubbliche (quale il governo dei territori da sviluppare) ed altri privilegi (da cui il nome), come l'esenzione dalle imposte, il monopolio del commercio nazionale diretto verso determinate aree, la responsabilità limitata per i soci.
In Francia, durante gli anni di Colbert, furono fondate o rilanciate la Compagnia delle Indie Orientali, per i traffici con l'Oceano Indiano), la Compagnia delle Indie Occidentali, per quelli con le Americhe, la Compagnia del Levante (Mar Mediterraneo orientale ed Impero Ottomano), la Compagnia del Senegal (coste dell'Africa), la Compagnia del Nord (mari boreali, fino ad allora monopolio degli olandesi). Queste compagnie non raggiunsero i risultati sperati, anche a causa delle guerre, ma contribuirono al consolidamento dell'espansione coloniale francese, soprattutto nelle Antille e in Canada.
In generale, se la Francia fallì nel proposito di soppiantare i concorrenti olandesi ed inglesi nei commerci oceanici, comunque l'età di Colbert vide enormi sviluppi anche nella marina mercantile, che raddoppiò il suo tonnellaggio complessivo.

Il sostegno al commercio interno

Colbert cercò pure di sviluppare il commercio all'interno della Francia. Fece costruire strade e canali, tra cui il Canal du midi (tra il 1666 ed il 1681), potenziando, nel contempo, i servizi postali. Lottò anche contro i dazi e le dogane interne, ma qui la sua azione fu gravemente ostacolata dai particolarismi e così, alla fine del suo periodo di governo, il paese non costituiva ancora un unico spazio doganale.
Alleggerì la Taille sull'agricoltura, ma mantenne intatto il sistema di dazi interni sui cereali, impedendone oltretutto l'esportazione, tranne che negli anni d’abbondanza. Tarpò così le ali allo sviluppo agricolo, spaventato, forse in maniera eccessiva, da cosa sarebbe successo in caso di carestia.

La religione

La politica religiosa di Colbert non fu particolarmente degna di nota ed il suo ruolo nelle varie contese tra il re ed il papa fu sempre modesto.
In compenso, simpatizzava con chi proponeva una qualche riduzione della ricchezza del clero, da effettuarsi mediante massicce confische (il progetto, come noto, sarà attuato dai governi rivoluzionari alla fine del secolo successivo). Per aumentare la produttività, ridusse il numero delle feste religiose e, sempre per l'identico motivo, progettò di ridurre il numero di persone che si dedicavano alla vita consacrata, innalzando l'età minima per entrare in convento.

La cultura

Colbert contribuì pure al rafforzamento d’importanti istituzioni culturali. Membro dal 1667 dell'Accademia di Francia, creò l'Accademia delle Scienze (1666), nonché quelle d’Architettura (1671) e Musica, riorganizzò l'Accademia di pittura e scultura già creata da Mazarino. In Italia, fondò l'Accademia di Francia a Roma. Chiamò a Parigi Giovanni Domenico Cassini, per dirigere il neonato osservatorio astronomico.
Arricchì il Louvre di opere d’arte, elargì pensioni ad uomini di lettere del calibro di Molière, Jean Racine e Pierre Corneille, aiutò scienziati come Christiaan Huygens ed il geografo Vossius, contribuendo così a creare l'immagine aurea della Francia all'epoca del Re Sole.

Lascito di Colbert

S’è dunque data un’idea sommaria del ruolo che Colbert rivestì nella sua opera di governo.
Molte delle sue iniziative, senza dubbio, fallirono: l'eccessiva regolamentazione delle industrie ostacolò l'iniziativa imprenditoriale, le Compagnie commerciali ebbero più periodi bui che di luce, sugli oceani la marina francese non soppiantò quelle concorrenti, l'agricoltura (da cui la grande maggioranza dei francesi traeva il suo sostentamento) fu penalizzata dalle politiche commerciali e dalla distribuzione dei capitali a vantaggio di industria e marina, i dazi provocarono ritorsioni contro il commercio francese, il pareggio di bilancio si rivelò effimero a causa delle spese belliche, eccetera.
Nondimeno, Colbert contribuì in maniera decisiva alla nascita di un nuovo tipo di amministrazione pubblica, basata su un corpo di funzionari selezionato ed in contatto con il potere centrale. Si tratta di un modello che, nelle sue molteplici forme e con i suoi pregi e difetti, ha influenzato profondamente la storia della Francia e quella dei paesi che ricalcarono la sua organizzazione amministrativa.
Le industrie del lusso create in quegli anni sono le progenitrici di quell'industria della moda in cui la Francia ha avuto per lungo tempo una preminenza quasi assoluta ed in cui è, tuttora, una delle principali giocatrici a livello mondiale. L'importanza che venne attribuita alla creatività di artigiani ed inventori è l'antesignana degli odierni diritti di privativa, attraverso cui lo stato tutela le invenzioni ed il design industriale.
Soprattutto, Colbert è un uomo del suo tempo. La principale differenza tra la sua personalità e quella del sovrintendente Fouquet è, forse, proprio questa: il sovrintendente viveva ancora nel Cinquecento, aspirava ad essere un principe rinascimentale, con il suo splendido castello e la sua corte di intellettuali ed artisti. Ma, nella Francia di Luigi XIV, non c’era più posto per signori rinascimentali che facessero ombra al Re Sole. Colbert, uomo d'apparato, ligio al dovere, dimesso, al lavoro dalle cinque di mattina, incarnava, invece, il borghese di cui il re aveva bisogno per costruire il nuovo stato che aveva in mente. Un tipo umano, quello di Colbert, che nei tempi seguenti avrebbe incontrato sempre maggiori fortune.

Fonte: Wikipedia


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MessaggioInviato: 09/12/2010, 10:41 
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Altri scampoli di storia, questa volta in italiano. Tutti i fatti fin qui citati in varie lingue vanno inquadrati nel contesto storico descritto qui sotto. In grassetto i fatti di rilevanza navale.

GUERRA DELLA GRANDE ALLEANZA (NINE'S YEAR WAR)

La Guerra della Grande Alleanza – anche detta Guerra dei Nove Anni o, più raramente, Guerra della Lega d’Augusta o Guerra di Successione al Palatinato – fu un vasto conflitto svoltosi tra il 1688 e il 1697 prevalentemente nell’Europa continentale, ma che coinvolse anche come teatri secondari l’Irlanda ed il Nord America. Essa si colloca nel contesto della grande sfida fra la casata dei Borbone e quella degli Asburgo, nonché del lungo duello personale tra Guglielmo III d’Orange e Luigi XIV.

Con la ratifica del Trattato di Nimega, che pose fine alla Guerra franco-olandese (1672-1678), Luigi XIV minacciò di assicurarsi una stabile egemonia sull’Europa. Tuttavia dal 1680 il Sacro Romano Impero sotto la guida dell’Imperatore Leopoldo I aveva iniziato a riguadagnare prestigio ed autorità, in particolare grazie alla vittoriosa campagna militare condotta nei Balcani contro l’Impero Ottomano. Questo successo spinse Leopoldo ed i suoi alleati – vari principati tedeschi, la Spagna e la Svezia – a formare il 9 giugno 1686 un’alleanza difensiva, detta Lega di Augusta, in opposizione alla Francia.

Il 5 novembre del 1688, invocato dai Sette Immortali, il Principe d’Orange passò la Manica con una potente flotta ed invase l’Inghilterra dando inizio alla Gloriosa Rivoluzione e alla conseguente deposizione di Giacomo II. Divenuto ora Re d’Inghilterra, oltre che a Statolder delle Province Unite, Guglielmo fu in grado così di formare quella coalizione anti-francese che da lungo tempo aveva ponderato. Il 12 maggio 1689, Guglielmo III e Leopoldo I inaugurarono la Grande Alleanza con l’intento di riportare la Francia ai precedenti confini designati dal Trattato di Westfalia.

All'indomani dell'attacco francese al Palatinato, regione europea situata a cavallo tra Francia e Germania, anche il Ducato di Savoia (che sarà costretto a firmare un trattato separato con la Francia prima della fine della guerra) si unì alla Grande Alleanza. Le battaglie si protrassero per nove anni in diverse regioni europee per sfociare nel Trattato di Ryswick del 1697. La pace fu siglata da Luigi XIV perché la Francia non riusciva più a sostenere le enormi spese belliche. Con la pace di Ryswick il re perse tutte le terre conquistate, tranne la città di Strasburgo.

CRONOLOGIA DELLA GUERRA

1688

- 24 settembre: I francesi occupano Colonia.
- 29 ottobre: Presa di Philippsburg da parte dei francesi.
- Fine di dicembre: A seguito della Gloriosa Rivoluzione, Giacomo II d'Inghilterra, detronizzato, fugge in Francia.

1689

- 22 marzo: Giacomo II d'Inghilterra sbarca in Irlanda.
- 21 aprile: Maria II e Guglielmo III sono incoronati regina e re d'Inghilterra e d'Irlanda.
- 11 maggio: Vittoria navale francese nella battaglia della baia di Bantry.
- 12 maggio: Alleanza tra le Province Unite e l'Imperatore Leopoldo I
- Maggio:I francesi penetrano in Catalogna fino a Gerona.
- Giugno: Devastazione del Palatinato da parte dei francesi.
- 10 settembre: I francesi sono sconfitti a Magonza.
- 10 ottobre: I francesi sono sconfitti a Bonn.

1690

- 1° luglio: Il Maresciallo Luxembourg sconfigge a Fleurus il Principe di Waldeck.
- 10 luglio: Vittoria navale francese di Capo Béveziers (Beachy Head). Guglielmo III sconfigge Giacomo II sul fiume Boyne (Irlanda).
- 18 agosto: Il Maresciallo Catinat batte Vittorio Amedeo II di Savoia a Staffarda.

1691

- 25 marzo: Il Maresciallo Catinat occupa Nizza.
- 8 aprile: Luigi XIV prende Mons.
- Maggio-agosto: Tourville pattuglia per sorvegliare le coste oceaniche della Francia.
- 16 luglio: Morte di Louvois
- 3 ottobre: Disfatta finale dei giacobiti a Limerick in Irlanda.

1692

- 19 maggio: Battaglia di Barfleur.
- 29 maggio-3 giugno: La flotta francese, bloccata a Cherbourg e La Hougue , viene in parte distrutta dagli inglesi dell'Ammiraglio Edward Russell.

- 30 giugno: Luigi XIV prende Namur.
- 3 agosto: Il Maresciallo Luxembourg batte Guglielmo III d'Orange nella battaglia di Steenkerque
- 17 settembre: Il Duca di Lorges batte il Principe di Württemberg a Pforzheim.

1693

- 22 maggio: I francesi occupano e saccheggiano Heidelberg.
- 9 giugno: Il Duca di Noailles occupa Roses in Catalogna.
- 26-29 giugno: Il Conte di Tourville batte l'ammiraglio Sir George Rooke nella battaglia di Lagos, al largo del Portogallo.
- 29 luglio: Il Duca di Lussemburgo sconfigge Guglielmo III a Landen.
- 4 ottobre: Il Maresciallo Catinat batte il Duca di Savoia e il Principe Eugenio nella battaglia della Marsaglia. A 55 anni d’età e dopo 43 anni di partecipazione alla guerra Luigi XIV rinuncia a combattere personalmente.

1694

- Maggio: Offensiva del Duca di Noailles in Catalogna.
- 18 giugno: Gli inglesi tentano di sbarcare a Brest.
- Fine giugno: Jean Bart, vincitore della Battaglia di Texel s'impadronisce di un convoglio olandese.
- Agosto: Il Duca di Lussemburgo blocca la frontiera settentrionale della Francia.

1695

- 4 gennaio: Muore il Maresciallo Luxembourg.
- Agosto: Gli inglesi bombardano Dunkerque .
- 14-15 agosto: il Duca di Villeroy bombarda Bruxelles.
- Settembre: Guglielmo III d'Orange prende Namur.

1696

- Giugno: Jean Bart vince la battaglia di Dogger Bank.
- 29 agosto: Trattato di Torino fra la Francia e la Savoia.

1697

- 3 maggio: I francesi occupano Cartagena in Colombia.
- 10 agosto: Il Duca di Vendôme e l'Ammiraglio d'Estrées prendono Barcellona.
- Settembre- ottobre: Il trattato di Ryswick pone termine alla guerra e Luigi XIV perde tutti i territori tranne Strasburgo.

Continua . . questa volta in italiano.

Ormai avrete capito che sono più un appassionato di storia, in particolare quella navale, che di architettura navale. Effettivamente mi ha sempre interessato maggiormente il come le navi venivano utilizzate che il come fossero costruite . . questione di gusti comunque. Saluti. Jack.


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 Oggetto del messaggio: Re: Il Soleil Royal e le vicende storiche del suo tempo
MessaggioInviato: 09/12/2010, 14:00 
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PROLOGO

Estrapolazione da: "Venticinque secoli di guerra sul mare" di Jacques Mordal

La guerra continuava: nessuna conclusione era in vista. E non era in vista neppure la possibilità di trovarla se non andando a cercarla in Inghilterra dove Giacomo Il sperava sempre di poter sbarcare un giorno vittoriosamente; tanto più che la situazione di Guglielmo d'Orange non sembrava laggiù granchè sicura. Si sussurrava che la stessa Marina fosse infida. Molti dei capi della Channel Fleet, a cominciare dal comandante Edward Russell, avevano una volta servito agli ordini del re deposto quando era ancora il duca di York.

Si arrivava addirittura ad affermare, specificandone i nomi, che certi ufficiali generali, come il cavaliere Carter, contrammiraglio della squadra azzurra, non attendevano che un'occasione per cambiar bandiera. Comunque stessero le cose, e qualunque cosa si pensasse, a Versailles come a Londra, la regina Maria, che governava in assenza del marito trasferitosi nei Paesi Bassi, credette suo dovere parlare apertamente a Russell; dopo di che tutti gli ufficiali generali e i comandanti sottoscrissero un indirizzo di fedeltà alla regina.

Nel frattempo, i partigiani di Giacomo e le forze messe a sua disposizione da Luigi XIV sotto gli ordini del maresciallo de Bellefonds si erano radunati al campo di Ouineville, vicino a Saint Vaast la Hougue. Naturalmente si faceva assegnamento su Tourville perche assicurasse loro il libero transito attraverso la Manica.

Disgraziatamente, sotto l'amministrazione Pontchartrain gli affari della Marina erano lungi dall 'essere trattati con la stessa sollecitudine dei tempi di Colbert. Le operazioni di armamento si erano trascinate per le lunghe.

Mancavano i marinai, e Tourville, sollecitato a salpare da ordini ingiuntivi, dovette lasciare Brest il 12 maggio del '92 con soli 39 vascelli mentre un'altra ventina almeno restavano immobilizzati in porto per mancanza di equipaggi. Dodici navi di Tolone condotte da Victor Marie d'Estrees arriveranno a Brest soltanto dopo la sua partenza restandovi a loro volta immobilizzate dai venti contrari.

Lo raggiungeranno, solo la vigilia della battaglia, i rinforzi inviati da Rochefort al comando del marchese Villette-Murray, per cui Tourville si presenterà al combattimento con 44 navi quando, con un minimo di diligenza, avrebbe potuto averne facilmente il doppio.

Gli si lascia almeno campo di disporre di se e delle sue forze per la ricerca delle condizioni più favorevoli? Vediamo! ...

« ...Sua Maestà vuole assolutamente ch'egli parta da Brest il detto giorno 25 aprile quand'anche fosse avvertito che il nemico è fuori con un numero di navi superiore a quello dei legni che saranno in grado di seguirlo... Nel caso avvenisse l'incontro, in qualunque proporzione, egli dovrà inseguire il nemico fin nei propri porti... »

Per amor di giustizia riconosciamo tuttavia che le istruzioni reali mirano soprattutto al successo dello sbarco al quale ogni altra cosa dev'essere sacrificata e dopo il quale sarà concessa, leggi ordinata, una più ampia riserva: « ...Se, quando egli condurrà i bastimenti da trasporto al luogo di sbarco, o quando questo sarà iniziato, il nemico verrà ad attaccarlo con un numero di vascelli superiore a quello ai suoi ordini, Sua Maestà vuole ch'egli lo combatta e sostenga ostinatamente il combattimento in modo che, quand'anche ne rimanesse svantaggiato, il nemico non possa impedire che lo sbarco venga portato a termine. Ma se il nemico venisse all'attacco a sbarco avvenuto e dopo che siano stati rinviati i bastimenti da trasporto, Sua Maestà non gli permette d'impegnare combattimento se non nel caso in cui il nemico disponga di una superiorità numerica di non oltre dieci vascelli; ma esige ch'egli si avvicini abbastanza da poterlo riconoscere egli stesso, quand'anche ciò dovesse costringerlo al combattimento... »

Indirizzata ad un uomo come Tourville, quest'ultima frase che ho sottolineato era decisamente di troppo. Essa lo toccò come un ferro rovente. Cosi veniva messo in dubbio il suo coraggio! Non è necessario chiedersi chi avesse incluso nel testo delle istruzioni questa velenosa insinuazione: puzzava d Pontchartrain a cento leghe di distanza.

Non esisteva in tutta la Marina un uomo più di Tourville geloso dell'onore della propria insegna. Per un saluto rifiutato, aveva una volta impegnato... fino a causarle centonovanta fra morti e feriti, una divisione spagnola in piena pace! Egli stesso ne aveva avuti sessantanove, ma lo Spagnolo aveva ceduto e gli aveva reso gli onori con nove colpi in bianco, stavolta che gli vennero restituiti colpo per colpo.

E come non bastasse raccomandargli di non aver paura di andare personalmente a riconoscere il nemico, Pontchartrain non si fa scrupolo di aggiungere: « Non sta affatto a voi discutere gli ordini del re » scrive il 20 maggio « sta a voi eseguirli ed entrare nella Manica; fatemi sapere se siete disposto ! farlo, diversamente il re affiderà l'incarico a qualcuno più obbediente e meno circospetto di voi ».

Entrare nella Manica... Tourville vi sta sui bordi da tre giorni, destreggiandosi contro i venti di levante che lo respingono ad ovest. Quanto a battersi vedremo subito che cosa sa fare... anche uno contro due!


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Visto che nel messaggio precedente si è accennato ad un certo Pontchartrain, segretario di stato e segretario della Marina francese quale successore di Colbert in termini non propriamente positivi nei confronti di Tourville, inserisco qui un capitoletto su questa persona molto influente. Ancora una volta mi scuso per l'inglese.

Louis Phélypeaux (1643–1727), marquis de Phélypeaux (1667), comte de Maurepas (1687), comte de Pontchartrain (1699), known as the chancellor de Pontchartrain, was a French politician.

After serving as head of the Parlement of Brittany, he held office as Controller-General of Finances and as Navy Secretary and, from 1690, Secretary of State of the Maison du Roi.

Long considered a failure, his reputation has been reevaluated by recent historiography which has shown that, in a period of difficulty, he was a capable administrator of an immense department which had responsibility for the French Navy, trade, colonies, matters of religion, Paris, the royal household and for finances. He conducted a census of the population from 1693 onwards, the first since Vauban's of 1678. At court he was an opponent of Fénelon and the Quietists.

Nonetheless, his handling of the French Navy, a powerful force under Colbert and Seignelay, is criticised, and he is considered to be in part responsible for the defeat at the battles of Barfleur and La Hougue in 1692.

Phélypeaux served as Chancellor of France from 5 September 1699 to 1 July 1714. Historian François Bluche wrote that "he gave the Chancellor's office an importance and authority not seen since the early years of Pierre Séguier." Saint-Simon painted a flattering portrait of Phélypeaux in his diaries, and his discretion was appreciated by Louis XIV.

He was made clerk of the prestigious Order of the Holy Spirit in May 1700.

In 1668 he married Marie de Maupeou. They had one son, Jérôme Phélypeaux (1674–1747), comte de Pontchartrain.

He resigned in 1714 for having failed to affix the seals to the decree of 5 July 1714, condemning a document by the Bishop of Metz, Henri-Charles de Coislin, as contrary to the papal bull Unigenitus. He had found it difficult to reconcile his religious beliefs with those of the increasingly authoritarian Louis XIV. He retired to an Oratorian institution where he died in 1727.

Lake Pontchartrain in Louisiana was named after him as well as the historic Hotel Pontchartrain in New Orleans, as was Fort Pontchartrain du Détroit in Michigan (the site of modern-day Detroit) and Detroit's historic Hotel Pontchartrain. In addition, Île Philippaux and Isle Pontchartrain which appear on early maps of Lake Superior are believed to have been named after him. Neither island, it was later determined, actually existed. They are thought to have been added to maps by French explorers hoping that Phélypeaux would be inspired to provide more funds to explore the area.

Fonte: Wikipedia


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I PREPARATIVI DELLA BATTAGLIA DI BARFLEUR

liberamente tratto da: "Venticinque secoli di guerra sul mare" di Jacques Mordal

Contrariamente a quanto si sperava a Corte infatti, Inglesi e Olandesi avevano operato il congiungimento ancora prima che Tourville facesse vela. Russell aveva 63 navi. L'ammiraglio olandese van Almonde ne ha portate il 9 maggio altre 36. In totale, 99 vascelli contro 44, 38 fregate e brulotti contro 13, 6.756 pezzi d'artiglieria contro 3.240, 53.463 uomini contro 20.900.

Il 27 maggio il vento ha finalmente girato a libeccio e la squadra francese può inoltrarsi verso levante, dando fondo alle ancore durante il riflusso per evitare di farsi riportare al largo. Ha in avanscoperta sulla dritta il Perle del cavaliere de Forbin, e sulla sinistra I'Henry di la Roche-Allard. Russell ha salpato anche lui fin dal salto del vento. Ha in ricognizione verso la costa francese le corvette Chester e Charles Galley.

L'incontro avverrà al centro della Manica, in vista del Cotentin.

Il 29 maggio, sul far del giorno, gli esploratori delle due parti hanno rispettivamente ripiegato sul Britannia di Russell e sul Sole il Royal di Tourville, comunicando con bandiere, pannelli e colpi in bianco, la posizione e il numero degli avversari appena scoperti.

Il rapporto di la Roche-Allard dà da riflettere: è una vera foresta di alberature e di vele bianche che si è improvvisamente rivelata a sette leghe (21 miglia) a nord-est di Barfleur, « tutta splendente dei fuochi del mattino ».

Se Tourville aveva potuto alimentare la speranza di trovare gli Inglesi prima che avessero effettuato la congiunzione con la flotta olandese, ormai non ha più dubbi. La flotta alleata è là, al gran completo, affaccendata ad assumere lo schieramento di battaglia traversato al vento, su una linea approssimativamente nord-sud. La squadra bianca d'avanguardia è costituita dai 36 vascelli olandesi di van Almonde.

Al centro la squadra rossa, condotta dallo stesso Russell con Ralph Delaval come vice ammiraglio e Cloudesly Shovell come contrammiraglio, comprende 31 vascelli su tre divisioni. Alla retroguardia, l'ammiraglio «azzurro» Ashby ne ha ai suoi ordini 32, con Rooke come vice e Carter come contrammiraglio. Un vero nido di vespe! Come han potuto, cosi deliberatamente, 1anciare Tourville in quest'avventura ? Inverosimile che a Versailles e a La Hougue non abbiano saputo niente di questo concentramento nemico effettuato già da quasi tre settimane.

More solito, si è atteso l'ultimo momento per pensare a spedire una diecina di barche lunghe e di corvette alla ricerca di Tourville nella Manica, per dirgli di virare di bordo e attendere rinforzi. Una sola troverà il Soleil Royal ... ma troppo tardi, quando già la parola è passata al cannone.

Era scritto! E forse tanto meglio dopotutto, perchè questa è la grande ora di Tourville: la più bella, la più commovente di tutte le battaglie ingaggiate dalla Marina francese fino ad oggi e, come ha scritto in America il celebre Mahan, che cito qui dopo tanti altri, « la più grande dimostrazione di spirito militare e di valore che sia mai stata offerta da una Marina ».

continua . .


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